Comment E.ON adapte les réseaux d'énergie pour permettre la transition énergétique ?

Les réseaux d'énergie d'E.ON constituent l'épine dorsale de la transition énergétique verte en Europe. Grâce à eux, nous intégrons les énergies renouvelables au système énergétique et permettons aux clients de participer à la transition énergétique. A chaque nouveau raccordement d'une installation d'énergie renouvelable ou d’une nouvelle solution client respectueuse du climat, nous nous rapprochons des objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. E.ON a développé ses réseaux pour le monde énergétique du futur et a déjà connecté près d'un million d'installations d'énergie renouvelable en Europe - et ce nombre augmente de jour en jour. En Allemagne, plus de la moitié  des énergies renouvelables disponibles est connectée au réseau d'E.ON. Dans de nombreuses régions, la part d'énergie renouvelable dépasse déjà la charge régionale.

Nos solutions clients sont adaptées aux besoins spécifiques des particuliers et des industriels, ce qui leur permet de réduire leur empreinte CO2. Les industries à forte consommation énergétique, comme la chimie ou la sidérurgie, doivent particulièrement réduire leurs émissions de CO2. À Salzgitter par exemple, nous démontrons avec nos partenaires que la décarbonation de l'industrie sidérurgique est possible. Ce projet est le premier en Allemagne à utiliser de l'hydrogène vert produit à partir de l'énergie éolienne et d’augmenter sa part dans le fonctionnement continu d'une aciérie. 

Nous avons fixé trois priorités claires sur lesquelles nous allons concentrer nos ressources humaines et financières dans les années à venir : Le développement durable, le numérique et la croissance. Nous allons investir environ 27 milliards d'euros jusqu'en 2026. Sur ces investissements, 22 milliards d'euros seront consacrés à l'expansion de nos réseaux d’énergie et 5 milliards d'euros à notre activité de solutions clients. 

Plus de 95 % des installations d'énergie renouvelable en Europe sont directement connectées aux réseaux de distribution. Nous prévoyons que d'ici 2030, la moitié de la production alimentera directement les réseaux des gestionnaires de réseaux de distribution. Aujourd'hui, E.ON a connecté plus de 20% de la capacité des actifs renouvelables en Europe et connectera plus de 40 nouveaux gigawatts d’énergies renouvelables dans les 5 prochaines années. En outre, le nombre rapidement croissant de nouvelles applications clients telles que l'e-mobilité, les pompes à chaleur électriques et les systèmes de stockage décentralisés seront principalement intégrés dans les réseaux de distribution. Ces technologies sont essentielles pour une réduction efficace des émissions de CO2.

Nous raccordons également à nos réseaux de grands clients industriels spécialisés dans des technologies clés telles que l'électromobilité, la production de batteries et les data centers. Par exemple, avec nos partenaires Mainova et Tennet, nous investissons 750 millions d'euros dans la région de Francfort pour que le réseau électrique soit prêt à répondre à la demande croissante d'énergie de cette métropole. Cette forte demande en énergie est due à la croissance économique de la région et au développement du numérique. D'ici 2027, les capacités sur place augmenteront encore de 50 %. Cela correspond à une capacité supplémentaire de plus de 500 MW. La taille de ces projets peut être comparée à la charge connectée d'une grande ville. 
 

L'augmentation rapide du nombre d’intervenants sur le réseau accroît la complexité du monde énergétique à venir. Cela n'est possible que grâce au numérique qui nous permettra d'intégrer des millions de nouveaux intervenants et de garder la maîtrise du système d’énergie. Grâce au numérique, nous gérons la complexité croissante, optimisons l'utilisation de nos réseaux et augmentons l'efficacité - dans l'intérêt de nos clients et de l'environnement. Le numérique nous aide également à maîtriser l'évolution démographique et la pénurie de travailleurs qualifiés qui en résulte.

Nous visons à digitaliser entièrement les processus métiers clés dans toutes les régions, ce qui nous permettra de surveiller et de contrôler nos réseaux de distribution quelle que soit leur niveau de tension. Les capteurs ainsi que les technologies de comptage et de contrôle intelligents faciliteront le contrôle en temps réel de la production et de la consommation distribuées. A l’aide d'une plateforme numérique mondiale uniforme, nous exploiterons pleinement les données collectées tout au long de l'exploitation de nos réseaux. Nous investissons plus de 400 millions d'euros par an dans la numérisation de nos réseaux énergétiques.
 

SPIE est l'un des partenaires les plus importants d'E.ON pour le développement de nos réseaux d’énergie. Outre l'Allemagne, nous travaillons également ensemble en Pologne, en Hongrie, en Slovaquie et en République tchèque. SPIE réalise, par exemple, de nouveaux raccordements électriques et gaziers, y compris des lignes aériennes sur le réseau de 110 kV. Il existe diverses initiatives pour soutenir notre stratégie numérique, comme le déploiement de sous-stations secondaires intelligentes pour augmenter nos niveaux de surveillance des performances du réseau. Nous comprenons que les trois priorités d'E.ON, à savoir le développement durable, le numérique et la croissance, sont en accord avec la stratégie de SPIE. Nous attendons de SPIE qu'elle continue à être un partenaire fiable pour le développement de notre réseau et qu'elle contribue en tant que partenaire à nos nouveaux objectifs ambitieux. Nous ne pouvons réaliser la transition énergétique que si nous travaillons en étroite collaboration. Pour être plus précis, nous avons besoin de collaborateurs qualifiés – avec des capacités et commercialement compétitives - qui peuvent travailler avec nous main dans la main pour développer de nouvelles solutions intelligentes dédiées aux réseaux énergétiques du futur. 

La guerre en Ukraine a entraîné une pression supplémentaire sur notre écosystème énergétique. La sécurité de l'approvisionnement et un coût abordable de l'énergie seront de la plus haute importance.  Nous nous attendons à ce que nos chaînes d'approvisionnement soient perturbées, ce qui affectera la disponibilité et entraînera une hausse des prix des matériaux et des produits nécessaires à l'extension et au fonctionnement du réseau. Personnellement, je ne pense pas que nous ayons encore vu toutes les conséquences de la situation. Toutefois, je suis convaincu que la logique qui sous-tend la transition énergétique est plus pertinente que jamais et que son urgence s'est encore accrue. Par conséquent, la vitesse est cruciale : Nous devons être encore plus réactifs sur nos projets communs, et les procédures de planification et d'approbation de l'expansion du réseau par les organismes gouvernementaux et réglementaires respectifs doivent être considérablement simplifiées et accélérées.

Un défi spécifique pour nos deux entreprises est l’évolution démographique de la population européenne, qui rend de plus en plus difficile le recrutement du personnel compétent. E.ON et SPIE ont déjà lancé plusieurs initiatives pour relever ce défi ensemble. Les efforts conjoints en matière de formation, ainsi que les cours spécialisés pour obtenir des certifications et des qualifications professionnelles en sont de bons exemples. 

Le développement durable et le numérique seront les pierres angulaires non seulement pour nous, mais aussi pour notre secteur. Malgré tous les défis, nous avons de grandes opportunités de croissance ensemble en tant que SPIE et E.ON. C'est pourquoi je suis très positif quant à l'avenir et je me réjouis de continuer à travailler en étroite collaboration avec SPIE.