L'énergie en pleine transition

Publié le 22 octobre 2021

Engagée pour trouver des solutions dans la lutte contre le changement climatique, SPIE devient un partenaire clé dans les projets visant à augmenter la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique. Outre le savoir-faire du Groupe, pour nos experts basés en Allemagne et aux Pays-Bas, la coordination  et la coopération sont des atouts essentiels dans cette transition.

Burkhard Sager et Peter Grispen Directeur opérationnel lignes électriques à haute tension, SPIE Deutschland & Zentraleuropa et Responsable du développement commercial division Energies, SPIE Nederland

Quels sont les principaux défis auxquels les pays européens doivent faire face en matière de transition énergétique ?

B. S. : Les stratégies de transition varient d’un pays à l’autre. Par exemple, l’Allemagne, l’un des plus grands réseaux européens, est très ambitieuse. Après avoir décidé l’arrêt de toutes ses centrales nucléaires, elle prévoit de renoncer à l’avenir au charbon et au pétrole. De plus, le pays réhabilite son réseau et étend sa capacité de transport d’énergie depuis le nord, où est produite la majeure partie de l’énergie éolienne, vers le sud, où est basée l’industrie lourde. SPIE intervient à chaque étape du processus, de l’installation de centrales électriques à la modernisation des lignes, des postes et des réseaux urbains. L’Allemagne améliore également ses interconnexions avec ses voisins européens. Plus globalement, nous constatons que, pour garantir des capacités énergétiques disponibles au moment voulu, les clients et les fournisseurs travaillent davantage en partenariat.

P.  G.  : Aux Pays-Bas, nous avons l’un des  meilleurs systèmes de distribution électrique au monde, avec le temps d’indisponibilité le plus faible  : environ 20 minutes par an, contre 71 minutes en France et 90  minutes au Royaume-Uni. En Europe, le principal défi pour les opérateurs de réseaux sera de maintenir les niveaux de qualité d’approvisionnement énergétique auxquels les pays sont habitués, car les projets d’énergies renouvelables sont souvent décentralisés. Les  promoteurs choisissent des terrains éloignés et bon marché, où la capacité du réseau n’est pas suffisante pour transporter de grandes quantités d’énergie. Les opérateurs de réseaux devraient travailler en coordination avec toutes les  parties prenantes, y compris les installateurs comme SPIE, pour identifier les meilleurs emplacements. L’enjeu est de réunir les bonnes personnes autour de la table.

Comment SPIE innove-t-elle pour favoriser les énergies renouvelables ?

P. G. : En matière d’énergies renouvelables, les efforts de recherche se concentrent essentiellement sur le stockage. Les producteurs d’énergie éolienne ou solaire doivent pouvoir la stocker dans des batteries, par exemple, pour éviter d’avoir à vendre cette énergie aux prix du marché lorsque ceux-ci sont trop bas. Aux Pays-Bas, SPIE est en discussion avec une entreprise du sud du pays pour réaliser une installation de stockage d’énergie par  pompage souterrain. L’idée est de construire une installation de pompage sous terre aussi grande qu’une centrale électrique d’environ 1  400  MW, et qui sera reliée au réseau 380 kV. C’est là que SPIE entre en jeu.

B. S. : En Allemagne, nous avons créé des jumeaux numériques de sous-stations, c’est-à-dire des modèles 3D qui nous permettent de planifier les travaux de modernisation et de rénovation. Nos interventions se déroulent donc de manière plus fluide et plus sûre, et la technique facilite la maintenance prédictive. En partenariat avec d’autres fournisseurs de services, nous pilotons également un système d’hélicoptères pour la surveillance des lignes. Nous faisons des relevés, puis nous utilisons un logiciel d’analyse de données pour déterminer quand et où  une intervention de maintenance est nécessaire. À moyen terme, nous allons étudier le remplacement de ces hélicoptères par des drones.

Quel sera le rôle de SPIE dans ce secteur à l’avenir ?

P. G. : Nous n’avons pas besoin d’inventer quoi que ce soit pour réaliser des économies d’énergie. Nous devons juste trouver de nouvelles combinaisons. Par exemple, SPIE a remporté un trophée de l’innovation pour le raccordement d’une nouvelle centrale solaire à une centrale au gaz à l’aide de jeux de barres (ou busbars) haute tension, sans extension du réseau. Cette solution a permis d’économiser plusieurs millions d’euros. Grâce à sa capacité à aborder les défis sous un angle différent, SPIE est un partenaire incontournable pour le secteur de l’énergie.

B. S. : Chaque fois qu’il y a une innovation sur le point d’être développée, nous sommes impliqués. Nous disposons de l’expertise nécessaire et nous sommes en mesure d’aider nos clients à relever les défis auxquels ils sont confrontés. Les services fournis par SPIE dans le secteur de l’énergie sont essentiels aujourd’hui et le seront encore demain. Je pense donc que nous serons encore là dans 120 ans !