Le temps des alliances et des séparations (1968-1997)
À partir de la fin des années 1960, trois grands empires industriels décident d’unir leurs destins : la Société de Construction des Batignolles, SPIE et Schneider. Ils créent un nouveau concept d’entreprise intégrée autour de la construction, de l’ingénierie électrique et de l’électromécanique, mais plusieurs crises vont fragiliser ce modèle dans les dernières décennies du XXème siècle.
1968
Entreprise à vocation internationale et multidisciplinaire, SPIE décide de fusionner avec la Société de Construction des Batignolles sous l'appellation de Spie Batignolles. Son principal actionnaire est le groupe Empain, qui va prendre aussi progressivement le contrôle de Schneider et adopter le nom d’Empain-Schneider en 1969.
1972
La CITRA (Compagnie Industrielle de Travaux), une société de construction créée par Schneider, est absorbée par Spie Batignolles. Elle apporte son savoir-faire en grands contrats à l’export et en infrastructures de génie civil telles que barrages, tunnels et ponts, au sein d’un groupe qui compte désormais plus de 16 000 personnes.
1981
L’année marque le début de la restructuration industrielle et financière du groupe Empain-Schneider, après sa prise de contrôle par le groupe Paribas et la sortie de la famille Empain. Placé sous la direction de Didier Pineau-Valencienne, le groupe prend le nom de Schneider et se recentre sur l’industrie électrique, Spie Batignolles restant l’une de ses filiales.
1982
Spécialiste des installations électriques, la société Trindel rejoint Spie Batignolles qui créée la Division Electricité et Nucléaire (DEN). Portée par le programme nucléaire français, la construction des lignes de TGV et le tunnel sous la Manche, l’entreprise se développe aussi bien dans les infrastructures de transport que les activités de spécialités (nucléaire, lignes à très haute tension, pipelines, fondations spéciales, travaux souterrains).
1997
Affaiblie par des difficultés à l’international et des opérations risquées dans l’immobilier, Spie Batignolles est finalement rachetée à Schneider en 1997 par son propre personnel. Pour cette opération de RES (rachat de l'entreprise par ses salariés), le personnel de Spie Batignolles, actionnaire majoritaire, s’est associé au groupe britannique AMEC. Il s’agit de la plus importante opération de ce type jamais réalisée en France en nombre de participants.
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