Début 2022, SPIE rachète Worksphere, spécialiste néerlandais des services au bâtiment.
SPIE Nederland fusionne en janvier 2023 cette nouvelle acquisition avec sa division Tech FM pour former SPIE Building Solutions. SPIE Nederland devient ainsi le premier prestataire de services multi-techniques aux Pays-Bas.
Interview de Kees Van Oosteren, directeur régional Nord de SPIE Building Solutions (venant de Worksphere)
Vous êtes-vous réjoui de l’acquisition de Worksphere par SPIE ?
En toute honnêteté, oui. J’ai assisté aux présentations de la direction au moment de l’opération et, pour moi, SPIE était le partenaire idéal sur le plan culturel et stratégique.
Aviez-vous des inquiétudes quant à la fusion des deux entreprises ?
Au début, c’était étrange d’échanger avec SPIE, l’un de nos concurrents directs, notamment en matière de recrutement, un vrai sujet aux Pays-Bas tant le marché de l’emploi est tendu. Les entreprises proposent même des primes de recrutement. Heureusement, grâce à l’adéquation des deux entités sur le marché, nous avons constaté peu de doubles emplois et les impacts ont été minimes.
L’intégration s’est donc bien passée ?
Très bien ! À la suite de ses acquisitions en Allemagne, SPIE adopte une démarche très professionnelle dans le cadre de ses opérations de fusion-acquisition. Le rapprochement a été difficile pour la division Tech FM uniquement, cette dernière étant déjà le fruit de plusieurs acquisitions antérieures avec 150 employés dans notre région contre 450 chez Worksphere. Nous sommes désormais 600 à travailler sous le nom de SPIE Building Solutions.
Quelles opportunités cette nouvelle entité offre-t-elle ?
Aujourd’hui, nous sommes le plus grand prestataire de services multi-techniques des Pays-Bas, ce qui accroît à la fois notre puissance d’achat et notre capacité à proposer un ensemble de services complet. Avant, nous étions en concurrence permanente avec les autres activités pour le moindre euro de budget. Ce n’est plus le cas.
Nos collaborateurs ont également plus de choix de carrière. De plus, SPIE ayant pour mission de mener la transition énergétique en Europe, cela nous permet de bénéficier d’un atout que nos concurrents n’ont pas, à savoir une ambition claire.
Interview d'Edwin van der Knijff, responsable de l’unité opérationnelle Sud chez SPIE Building Solutions (venant de la division Tech FM de SPIE)
Qu’ont changé l’acquisition et la fusion pour vos collaborateurs et vous ?
Nous avons fusionné les bureaux des régions dans lesquelles nous comptions deux sites, et notre personnel a suivi une formation approfondie aux nouveaux systèmes. Dans l’ensemble, l’organisation de Worksphere était majoritairement axée sur les processus, tandis que celle de la division Tech FM l’était davantage sur les résultats.
Cette différence de culture d’entreprise ne pourrait-elle pas mener à des désaccords ?
Intégrer deux organisations n’est jamais une tâche aisée, mais nous avons passé plusieurs mois à nous préparer en 2022 et je pense qu’il est évident désormais pour beaucoup que les avantages l’emportent sur les inconvénients. On ne peut pas satisfaire tout le monde à chaque fois.
Néanmoins, la plupart de nos collaborateurs comprennent que, si nous apprenons les uns des autres, nous serons plus forts.
La majorité des responsables de la nouvelle entité étant d’anciens employés de Worksphere, ne s’agit-il donc pas d’un scénario de « prise de contrôle inversée » ?
SPIE Building Solutions vise à retenir le meilleur des deux entreprises.
En tant que responsable, je dois accompagner nos collaborateurs dans l’intégration. Je passe donc beaucoup de temps dans les ateliers à parler avec les équipes et à expliquer les avantages dont nous disposons désormais.
Quelles opportunités cette nouvelle entité offre-t-elle ?
Pour faire simple, elle nous permet d’élargir le périmètre des clients auxquels nous fournissons des services. Auparavant, nous étions limités aux petites entreprises, alors qu’avec SPIE Building Solutions nous disposons de la taille et des compétences nous permettant
de proposer nos services à de plus grandes organisations : grandes entreprises, opérateurs de services publics (gouvernement, hôpitaux…). Le champ des possibles est infini.
“ Dans le cadre d’une intégration, quatre facteurs sont essentiels à sa réussite : une culture compatible, la préparation, la structure et la communication. Tout d’abord, nous nous sommes préparés en définissant des principes directeurs, une structure de gouvernance et des indicateurs clés de performance. Nous avons ensuite organisé des réunions bihebdomadaires pour faire un point sur les progrès réalisés. Des séances de questions-réponses accessibles à tous et la nomination de collaborateurs ambassadeurs ont renforcé la communication.”